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#Actualités du secteur
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"La France a le potentiel pour développer un secteur de machines spéciales"
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Quel est l'état de la reconquête industrielle en France ? Comment peut-on imaginer l'industrie française du futur ? Y aura-t-il un renouveau du secteur français de l'équipement de production ? Alors que le salon EMO s'ouvre cette semaine en Italie, nous nous sommes entretenus avec Olivier Dario, délégué général du SYMOP, l'association française des machines et technologies de production.
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DirectIndustrie : Quel est l'état de la reprise industrielle en France ?
Olivier Dario : Il y a aujourd'hui des facteurs positifs pour l'industrie française. La crise du COVID a révélé le problème de la sous-traitance en Asie et de notre dépendance au reste du monde. Le gouvernement français est maintenant prêt à lancer un plan d'investissement avec l'idée que nous devons faire revenir notre industrie. Et je pense que l'industrie va être un grand thème en France lors des élections présidentielles, ce qui n'a pas été le cas ces 30 dernières années
Donc, tous ces facteurs, au niveau européen et français, sont en faveur du reshoring. La vraie question est : à quelle vitesse cela va-t-il se produire et comment donner envie aux jeunes de s'orienter vers des carrières industrielles ?
Maintenant que les machines sont intelligentes, l'emploi industriel devient un emploi qualifié et évolutif. Un technicien machine peut désormais devenir chef d'atelier puis directeur d'usine, comme c'est le cas à l'usine Toyota de Valenciennes, où l'ancien directeur, Luciano Biondo, était un ouvrier qui a gravi les échelons.
DirectIndustrie : L'industrie française est à la traîne de ses voisins européens depuis des années. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
Olivier Dario : En France, l'industrie représente 10 à 12% du PIB alors qu'en Allemagne, elle représente 20 à 25% du PIB. L'industrie française est donc plus faible que celle de l'Allemagne ou de l'Italie. En France, l'industrie est constituée de PME et d'ETI, mais elles ne sont pas assez nombreuses
Les PME investissent beaucoup, parfois même plus que les PME allemandes, mais elles investissent dans les domaines de la conception et de l'ingénierie, et non dans les ateliers et les actifs de fabrication. Dans l'industrie, il y a la conception, qui se fait maintenant en 3D, où une pièce est conçue virtuellement, puis cette pièce est fabriquée dans un atelier. L'investissement en France se concentre sur les biens incorporels et moins sur les machines. Par exemple, nous achetons beaucoup de logiciels mais beaucoup moins de machines par rapport aux autres pays industriels européens. C'est comme si l'innovation ne se faisait que dans les bureaux d'études et pas dans les ateliers. En Allemagne et en Italie, l'innovation se fait dans l'atelier. Ils préfèrent investir dans une machine à 5 axes pour l'usinage de précision, alors qu'en France, on garde une machine à 3 axes pour les usinages moins précis.
Donc nos PME ont des équipements dépassés par rapport à leurs voisins européens et du coup ces entreprises sont handicapées dans leur productivité et leur compétitivité. Et aujourd'hui, la compétitivité est liée à la modernisation du parc de machines et à la robotisation.
De plus, une PME qui travaille sur des outils modernes attire les jeunes, ce qui crée un cercle vertueux. C'est pourquoi la France doit investir davantage dans les moyens de production pour rattraper son retard.
DirectIndustry : Mais les machines étaient autrefois françaises.
Olivier Dario : C'est vrai qu'aujourd'hui le standard des machines-outils est allemand, italien ou japonais. Mais la machine était autrefois française. L'EMO, le salon européen de la machine-outil qui se tient cette semaine à Milan, était à l'origine l'expression française "Exposition de la Machine Outil". C'était un salon qui se tenait à Paris, mais il a été repris par les Allemands et les Italiens et se déroule désormais une fois par an, alternativement à Hanovre et à Milan.
L'industrie française de la machine-outil a manqué le virage numérique et l'essor des machines à commande numérique. En conséquence, le secteur s'est effondré en France.
Prenons l'exemple d'une gigafactory de batteries électriques en France. C'est formidable de construire une gigafactory en France. Le problème est que les machines de production sont achetées en Asie (Corée, Chine ou Taiwan). C'est mauvais. Tout cela parce que la question des équipements de production était dans l'angle mort de l'industrie alors qu'elle est majeure. Si nous continuons à aller chercher nos machines en Asie, nous allons appauvrir notre industrie. Il n'y a pas d'industrie forte sans un secteur des équipements de production fort.
DirectIndustry : Alors comment la France peut-elle s'insérer dans l'industrie du futur ?
Olivier Dario : Je pense que le potentiel réside dans l'essor des machines spéciales, qui sont des machines de production conçues pour répondre aux besoins spécifiques d'une entreprise ou d'une usine pour fabriquer un type de pièce particulier. Nous sommes entrés dans l'ère de l'industrie sur mesure où les décideurs industriels ont besoin de plus d'agilité et de flexibilité et de la capacité de changer rapidement la production, en passant de la petite série à la grande série
Et maintenant, les Français commencent à être très bons dans la fabrication de machines pour un besoin spécifique. Ils prennent une machine allemande et la personnalisent pour un usage particulier. C'est le cas de l'entreprise Fives qui est capable de faire des lignes de production entières pour tous les types d'industrie en utilisant à la fois leurs machines et d'autres machines
L'industrie du futur, c'est la capacité à développer des ensembles de systèmes intégrant la robotique, la métrologie, la vision, l'usinage et la fabrication additive pour offrir des solutions personnalisées pour plus de flexibilité et d'agilité. La France a une opportunité de se développer dans ce secteur des machines à usage spécifique alors que par exemple, les Allemands, sont plus axés sur la standardisation
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