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Réparer une seule fuite de 2 mm à 8 bar pourrait représenter une économie de 3 000 euros par an !
La détection des fuites devrait être une priorité absolue quand on sait que, sans programme de détection des fuites, les fuites représentent 30 à 40 % du volume consommé.
Malheureusement, les responsables de la maintenance ont trop souvent tendance à ignorer le problème. Comment justifier un « projet de détection » auprès de la direction ? Voici quelques arguments…
Ces dernières années, les responsables de la maintenance et de la production ont été confrontés à des exigences exceptionnellement complexes. En effet, les objectifs de rendre une entreprise plus compétitive semblent souvent contradictoires. Il faut réduire les coûts énergétiques, diminuer les investissements de maintenance et assurer un meilleur service avec moins de main-d'œuvre, tout en assurant un fonctionnement optimal des équipements pour produire plus, mieux et moins cher.
Fuites d'air comprimé = graves conséquences
Les dysfonctionnements et les pannes entraînant des défaillances dans les installations de production peuvent avoir des conséquences majeures sur la production et la logistique. Des conséquences que les objectifs de compétitivité ne peuvent plus permettre ! Dans ces conditions, un programme de maintenance prédictive (ou maintenance conditionnelle, selon le vocabulaire utilisé) fait partie des priorités décisives et stratégiques. Détecter et réparer même les plus petites fuites d'air comprimé s'inscrit parfaitement dans cette stratégie. D'autant plus que l'air comprimé est très énergivore.
Largement utilisé et énergivore
L'air comprimé est facile à produire. Il ne génère ni pollution ni déchets. Il utilise des composants peu coûteux et robustes et est facile à transporter via une tuyauterie peu coûteuse. Il n'y a aucun risque en cas de fuite accidentelle. Ces avantages expliquent pourquoi l'air comprimé est la quatrième source d'énergie la plus utilisée dans l'industrie, après l'électricité, le gaz naturel et l'eau. En moyenne, elle représente 13 % de la consommation industrielle d'électricité en France. Cependant, son utilisation n'est pas sans inconvénients. L'air n'est pas comprimé dans son état naturel. Il faut donc de l'énergie pour le comprimer artificiellement. La compression de l'air est extrêmement énergivore en raison de son faible rendement. L'optimisation de la production et de la distribution d'air comprimé est donc cruciale. Dans ce contexte, la recherche et la réparation des fuites restent l'opération la plus rentable à court terme.
La principale dépense de sa production est la consommation d'énergie électrique. Par exemple, si le système est utilisé 6 000 heures par an pendant 5 ans (fonctionnement 24h/24 et 7j/7), l'énergie consommée représente 75% du coût de l'air comprimé. Celui-ci monte à 80% pour une utilisation intensive de 8 000 heures par an pendant 5 ans.
En fonctionnement courant, l'énergie utile est d'à peine 8%, surtout lorsqu'il n'y a pas de campagne de fuite en place. Cela explique pourquoi l'air comprimé est si cher. La détection et la réparation des fuites devraient être une priorité absolue quand on sait que, généralement, sans programme de détection des fuites, les fuites représentent 30 à 40 % du volume consommé.
Un gaspillage inacceptable
Avant de penser à des économies sur le système d'air comprimé lui-même pour gagner en efficacité et réduire les coûts énergétiques, il vaut mieux penser d'abord à corriger l'énorme quantité de déchets générés par les fuites. Réparer une seule fuite de 2 mm à 8 bar représente une économie de 3 000 euros par an (voire plus selon les coûts énergétiques locaux). Il est également important de se rappeler que des fuites peuvent se produire n'importe où dans le système : raccords de conduite, siphons, filtres, régulateurs de pression, vannes, raccords rapides, tuyaux en caoutchouc, etc. Et il existe de nombreux autres endroits, dans les endroits les plus cachés et inaccessibles.
Un véritable programme volontariste de chasse à ce type de déchets est plus que nécessaire pour réduire la perte à 5% raisonnable du volume consommé. D'une perte de volume de 30 à 40%, les économies énergétiques et financières sont considérables. La perte moyenne internationale (source : Plant Support & Evaluation Inc.) est de 34 %. Cela signifie qu'un compresseur sur trois ne fonctionne que pour alimenter des fuites !
L'élimination des fuites est une priorité absolue
L'élimination des fuites n'est pas le seul moyen d'optimiser les coûts d'air comprimé. L'optimisation de la production (régulation, vitesse variable et récupération de chaleur) et du traitement (sécheur, filtres et condenseur) ne doit pas non plus être négligée. Il existe donc encore un fort potentiel d'économies d'énergie chez les utilisateurs dans le domaine des actionneurs pneumatiques.
La détection des fuites doit être une priorité absolue. La recherche de fuites est relativement simple : deux heures suffisent. Enfin, les économies sont substantielles pour un retour sur investissement immédiat.
De quels moyens disposez-vous ?
Il existe plusieurs types de détecteurs à ultrasons qui peuvent être utilisés pour trouver des fuites. Les plus efficaces sont conçus pour être sûrs, faciles et amusants. Ces détecteurs peuvent être équipés d'accessoires et de capteurs choisis en fonction de deux paramètres clés : la distance par rapport à l'équipement inspecté et la facilité d'accès. Le capteur interne, avec ou sans ses pointes de précision, est conçu pour les zones facilement et directement accessibles, tandis que le capteur flexible est utilisé pour les zones difficiles d'accès ou pour contourner un obstacle.