INNOVATION PUBLIQUE-PRIVÉE POUR LA DURABILITÉ DES EMBALLAGES ALIMENTAIRES

INNOVATION PUBLIQUE-PRIVÉE POUR LA DURABILITÉ DES EMBALLAGES ALIMENTAIRES

C'est la voie suivie par la Smart Specialisation Platform, promue par la Commission européenne et le Packaging Cluster, à laquelle participent 22 clusters de 11 pays. Les principaux objectifs de cette plateforme sont de renforcer la compétitivité des entreprises en améliorant l'efficacité des processus de production, de consolider l'Europe en tant que pôle de la connaissance et de promouvoir les activités économiques émergentes basées sur la recherche, la créativité et l'innovation.

L'un des domaines dans lesquels l'innovation sera cruciale est précisément le recyclage des emballages alimentaires. Dans ce domaine spécifique, un changement systémique ne sera possible que grâce à une collaboration public-privé, qui se traduit par des partenariats entre les marques, les entreprises de gestion des déchets, les autorités locales et les entreprises technologiques. Ces partenariats stratégiques sont essentiels pour les investissements futurs dans les nouvelles technologies de recyclage afin de faire progresser l'industrie sur la voie de la durabilité.

PARTENARIATS PUBLIC-PRIVÉ

Un bon exemple de ces partenariats entre les secteurs public et privé est la collaboration de la Generalitat Valenciana et de la multinationale Nestlé pour récupérer et recycler les contenants en plastique, principalement les capsules de café, l'une des boissons les plus consommées de la planète. En Espagne, 7 Espagnols sur 10 utilisent quotidiennement des capsules de café et, dans le monde, 39 000 capsules sont produites chaque minute, dont 70 % finissent dans les décharges, ce qui fait de la consommation de cette boisson populaire un véritable problème environnemental.

L'accord de collaboration prévoit l'installation d'un robot à intelligence artificielle ECOPICK de PICVISA dans l'usine de sélection d'emballages légers de Picassent, située au sud de la zone métropolitaine de la ville de Valence. L'objectif de cette initiative est de séparer et de classer les petits déchets plastiques qui peuvent être recyclés. Dans ce cas, il s'agit de capsules de café en plastique, de couvercles en plastique et de pots de yaourt, qui seront détournés vers des usines de traitement et de recyclage pour les transformer en une nouvelle ressource et favoriser un système durable qui contribue à une économie plus circulaire.

RÉCUPÉRATION ET RECYCLAGE DES EMBALLAGES

Pour que ces exemples et d'autres similaires puissent être étendus et reproduits à tous les types de déchets d'emballages alimentaires, l'innovation technologique doit également influencer la conception, afin que ces conteneurs soient entièrement recyclables et réutilisables. D'une part, les emballages alimentaires doivent répondre à une longue liste d'exigences (séparabilité, propreté, étiquetage et coloration). D'autre part, il est également nécessaire d'introduire des critères de réutilisation dans la conception, en utilisant des matériaux plus résistants qui supportent le lavage et la stérilisation.

Augmenter la réutilisation des emballages alimentaires est une bataille essentielle pour optimiser les ressources et réduire drastiquement la production de déchets. Certains secteurs, tels que les cosmétiques et les soins à domicile, ont opté pour le concept de réutilisation-remplissage avec des récipients préparés pour un usage répété et prolongé. On en trouve un exemple en Norvège, où la marque Orkla a mis au point un contenant de recharge durable pour ses produits de savon liquide et de détergent à lessive.

INNOVATION ET NOUVEAUX MATÉRIAUX D'EMBALLAGE

La durabilité des emballages alimentaires passe également par l'innovation, grâce à l'utilisation de nouveaux matériaux. Une tendance à la hausse est l'utilisation de bioplastiques pour remplacer les plastiques à base de combustibles fossiles. Une autre tendance est l'utilisation du papier comme substitut idéal aux emballages en plastique, encore meilleur que les bioplastiques. Ces deux options génèrent toutefois des problèmes de matières premières pour leur fabrication, comme l'absence de cultures suffisantes (bioplastiques) ou la déforestation et l'effondrement des installations de recyclage (papier). Chez PICVISA, nous travaillons depuis notre Centre d'essais pour que les entreprises qui développent de nouveaux matériaux puissent tester leur recyclabilité dans une usine grandeur nature où toutes les conditions nécessaires sont recréées, agissant comme un laboratoire d'essais, pour parfaire le résultat.

Un exemple clair est le cas de Vibrantz, qui a développé un pigment applicable aux récipients noirs, un cas particulier en raison de la grande difficulté de sa récupération due aux caractéristiques uniques de cette couleur qui la rendent indétectable pour les technologies de vision optique.

Les deux options de nouveaux matériaux qui fonctionnent sont l'utilisation d'emballages monomatériaux et avec un pourcentage plus élevé de contenu recyclé. L'objectif est de réduire le volume des emballages composites stratifiés et multi-matériaux sur le marché, qui constituent l'un des principaux obstacles à la recyclabilité. Dans ce sens, la multinationale italienne Barilla a étendu les emballages 100% recyclables à toute l'Europe après un test réussi au Royaume-Uni, en éliminant les plastiques et en utilisant exclusivement du carton provenant de forêts gérées de manière responsable.

D'autres initiatives similaires sont, par exemple, les nouvelles capsules 100% recyclables pour lave-vaisselle de Finish Powerball Quantum (Reckitt Benckiser) ou l'emballage des détergents de la marque norvégienne Maskinrens fabriqué à partir de filets de pêche recyclés. Il existe également des projets qui avancent dans la création de sacs monocouches 100% recyclables, de films bioplastiques qui se dégradent 20 fois plus vite que les films conventionnels, de récipients en PET transparents, légers et 100% recyclables, ou encore de couvercles de yaourts recyclables et lavables au lave-vaisselle.

D'autre part, le Programme des Nations unies pour l'environnement entend, à l'horizon 2025, éliminer les emballages inutiles, réutiliser les emballages lorsque cela est approprié et créer des emballages 100 % réutilisables, recyclables ou compostables. Les signataires de cet accord représentent 20 % de tous les emballages plastiques produits dans le monde. Il s'agit, par exemple, de Walmart, Nestlé ou Coca-Cola. Cette entreprise s'efforce, par exemple, de faire en sorte que 100% de ses emballages soient recyclables d'ici 2025 et que 50% des matériaux utilisés pour fabriquer ses emballages soient recyclés d'ici 2030.

BLOCKCHAIN ET TRAÇABILITÉ

La circularité du secteur de l'emballage alimentaire ne se limite toutefois pas à l'amélioration des processus de recyclage, à la réduction et, finalement, à l'élimination des emballages comme moyen de minimiser leur impact environnemental. L'entreprise Bakkafrost (Îles Féroé), spécialisée dans l'aquaculture, a développé sa propre ligne de fabrication d'emballages en y ajoutant un système de codage et d'impression laser, grâce auquel elle parvient à une traçabilité complète qui, tout en générant une valeur de marque, relie la fabrication et la commercialisation de ses produits à la collecte et au recyclage de ces emballages.

La gestion des données joue un rôle fondamental dans cette traçabilité des déchets, un point que nous considérons comme clé chez PICVISA et pour lequel nous avons développé notre analyseur de flux ECOFLOW, qui, basé sur l'intelligence artificielle, permet la collecte d'images, le traitement des données et leur visualisation. L'utilisation de capteurs, d'intelligence artificielle, de blockchain et de deep learning permet d'analyser, rapidement et avec précision, la traçabilité des déchets à réutiliser, recycler ou valoriser, favorisant le processus de transition vers une économie circulaire. En utilisant la technologie Blockchain et en ajoutant l'analyseur ECOFLOW de PICVISA, notre plateforme DATA+ nous permet de réaliser la traçabilité des déchets traités, en plus de suivre en temps réel le fonctionnement de l'usine. Un outil, en somme, qui peut aider le secteur de l'emballage alimentaire à évoluer vers la durabilité de plus en plus nécessaire de l'emballage alimentaire et vers l'évolution de l'industrie actuelle vers l'industrie 5.0.